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Sasha, 30 ans, décède soudainement au milieu de l'été. Son compagnon, Lawrence, se rapproche de Zoé, soeur de Sasha. Ensemble, ils vont affronter la douleur.
Sasha, 30 ans, décède soudainement au milieu de l'été. Son compagnon, Lawrence, est accablé par le chagrin. Pour se remettre de sa douleur, il se confie à Zoé, la soeur de Sasha. Tous deux commencent une correspondance et se rapprochent, partageant leurs souvenirs de celle qu'ils ont aimée. Trois étés s'écoulent alors, entre trois villes, et s'allège peu à peu la douleur.
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" Cela commence comme Les Chansons d’amour de Christophe Honoré : la compagne de Lawrence (Anders Danielsen Lie, vu dans
" Cela commence comme Les Chansons d’amour de Christophe Honoré : la compagne de Lawrence (Anders Danielsen Lie, vu dans Oslo, 31 août), Sasha, toute jeune, meurt d’un coup, un jour d’été à Berlin. (...) Ce sentiment de l’été, à l’image du premier long métrage de Mikhaël Hers, Memory Lane (titre emprunté à un livre de Patrick Modiano, et ce n’est pas un hasard), est un film d’atmosphère. Où des groupes de personnages traversent des pelouses d’un pas nonchalant, sans se regarder, rêveurs. Une atmosphère faite de mélancolie, de suspension du temps, d’une douloureuse douceur.
Comme un caillou au fond d’une chaussure, il y aura toujours dans la vie de Lawrence la mort de Sasha, cette femme qui lui était si complémentaire (ils portent d’ailleurs deux prénoms ambisexuels). Et la présence de Zoé, qui lui rappelle tant Sasha, une Zoé pas indifférente à Lawrence…
Sauf que la réussite du film, son charme certain tiennent surtout à ce qu’il n’y aura plus, après le décès initial, d’événements marquants ou violents. Tous les sentiments qui circulent entre Lawrence et Zoé ne se manifesteront jamais au grand jour. Tout se joue sous la surface des choses, des vies, et ce qui en transparaît n’est rien comparé aux tourments qui travaillent les êtres.
Le cinéma de Hers est un cinéma gracieux, élégant, cultivé. Ses personnages sont des jeunes gens d’aujourd’hui, de ceux qui prônent le mélange, l’ouverture et l’intelligence, la civilisation et assument leur sensibilité, sont polyglottes et visitent le monde. Ils incarnent cette partie de l’Occident que les radicaux de toutes obédiences aimeraient voir disparaître… C’est un cinéma un peu risqué (même si cet adjectif peut sembler indécent pour désigner toute aventure artistique), parce qu’il évolue en un équilibre précaire au-dessus du vide, de l’insignifiance, de l’inconsistant, sur le fil de la douceur sans jamais tomber. L’absolue gentillesse et beauté de tous les personnages n’agace jamais, parce qu’elle n’est jamais surjouée, parce qu’elle est vraie.
Sans doute parce que Hers dispose de deux bonnes jambes : les allusions inspirées aux cinémas de Rohmer (ne serait-ce que dans les lieux, comme le lac d’Annecy, ou les acteurs, comme les admirables Marie Rivière et Féodor Atkine) et de Rivette (avec notamment une apparition étonnante de Jean-Pierre Kalfon) lui permettent de marcher droit sur son fil.
Oui, c’est un cinéma très doux, mais doux comme les vagues de l’été qui finissent pourtant par éroder le roc. Sans violence, Mikhaël Hers nous révèle cependant à nous-même notre infinie tristesse, un flot d’émotions venues on ne sait trop d’où, si ce n’est, peut-être, du passé. Il faut pour l’éprouver se laisser entraîner par le film, sans se montrer récalcitrant devant tant de douceur. C’est à cette condition que se savoure la grâce impressionnante de Ce sentiment de l’été si magique.
" Cette œuvre délicate imposait au réalisateur, lui aussi sur le fil, de prendre son temps sans basculer dans la le
" Cette œuvre délicate imposait au réalisateur, lui aussi sur le fil, de prendre son temps sans basculer dans la lenteur. La réparation du chagrin, le réapprentissage du sourire et du désir, la nature complexe du trouble qui s'installe entre les personnages, tous ici d'une belle vérité, sont le sujet de ce film qui longe avec sensibilité et douceur les chemins de la résilience. "
Pierre Vavasseur" (...) Comment les proches vivent après cette perte irrémédiable : c'est le sujet de ce film qui évoq
" (...) Comment les proches vivent après cette perte irrémédiable : c'est le sujet de ce film qui évoque le poids du chagrin avec énormément de délicatesse. Celle-là même qui avait tant plu dans Memory Lane (2010). Ce premier long métrage de Mikhaël Hers retraçait un été particulier, là aussi, du côté de Boulogne-Billancourt, avec une bande d'amis de 25 ans, conscients d'être à la croisée des chemins...
On retrouve ces motifs dans Ce sentiment de l'été, avec davantage d'amplitude, de maturité, aussi. Le deuil de Sasha touche pas mal de monde, des amis, la famille. Mais il rapproche surtout deux personnes : Zoé (Judith Chemla), la soeur cadette de Sasha, mariée et mère d'un petit garçon, et Lawrence (Anders Danielsen Lie), qui vit désormais seul. (...) Quelque chose d'indicible qu'eux-mêmes ont du mal à exprimer et que le cinéaste retranscrit par métaphores, sensibles et sentimentales.
Le film trace, en quelque sorte, les chemins de la mémoire. La géographie et le temps, le lieu et le moment, c'est la grande affaire de Mikhaël Hers, qui fait montre d'un réel talent à créer des échos, à réveiller des réminiscences. L'été est une saison riche d'ambivalences, de beauté à portée de main, mais aussi de vide, de manque, où la vie est désertée. Le cinéaste filme successivement Berlin, Paris et New York comme d'étranges lieux de villégiature, hors du temps. Pas si éloignés d'Annecy, où l'on passe quelques jours, avec Zoé et ses parents, au bord du lac.
La douleur est si forte pour Lawrence et Zoé qu'elle rend tout un peu irréel. Qu'elle fait d'eux des fantômes. Ils sont souvent là sans y être, bien nulle part et partout à la fois. D'abord prostrés, statufiés. Puis le mouvement les gagne : on les voit de plus en plus marcher, sillonner la ville, remonter la pente, à tour de rôle. Mikhaël Hers traduit ces variations de manière physique, sensorielle. D'où la musique, essentielle, qui soulève de terre (la salve punk Teenage Kicks, des Undertones, en est un excellent exemple). D'où, aussi, ces allusions à l'envol -- le parapente -- qui permet de s'affranchir, de se libérer d'un poids... Ce sentiment de l'été offre l'une des plus belles allégories de ce qu'on appelle communément le « travail de deuil »."
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